La créativité ne sert à rien et c’est très bien!

Découvre dans cet article pourquoi je crois que la créativité est inutile, et que c’est une excellente nouvelle 🙂 !

C’est avec grande joie que je publie cet article pour Sidonie du magnifique blog créons du bonheur dans le cadre de son évènement interblogueurs! J’apprécie beaucoup ce blog, et il m’apporte à titre personnel beaucoup de valeur dans ma vie. N’hésite pas à aller faire un tour sur cet article par exemple 😉

Lorsque j’étais enfant, c’est-à-dire il n’y a pas si longtemps, il était assez courant que ma mère m’offre pour Noël des bouquins, du genre :

• « Développez votre créativité en 500 exercices »,
• « Dévoile ton talent créatif – le guide complet »,
• ou encore « Quizz et énigmes – le top 100 des jeux les plus durs de tous les temps »
• ou même « Développez votre personal branding »

Il y avait dans ceux-ci tout un tas d’exercices censés stimuler la créativité, l’inventivité, canaliser le talent imaginatif de l’être humain.

La créativité comme instrument de développement personnel

De nos jours, si nombreux sont les livres de développement personnel, et si nombreuses sont les personnes, à prôner l’utilisation de la créativité comme instrument, comme outil pour arriver à une fin.

Cette fin peut être de se développer, de produire une œuvre d’art, etc, ou simplement de briller en société.

Loin de moi l’idée d’émettre une quelconque critique négative à l’égard de ces innombrables ressources existant aujourd’hui. Celles-ci visent dans un élan on ne peut plus louable à améliorer nos capacités et à mieux exprimer nos talents et nos potentiels, parfois cachés.

On peut voir les effets positifs que ces ressources ont sur la vie et sur les performances de nombre de personnes. J’ai pu l’observer dans ma propre vie, avec une grande joie.

Seulement, ça ne suffit pas. Ça ne suffit plus.

En affublant ainsi la créativité d’un sens concret, on l’a paradoxalement dénuée de son sens le plus profond – et peut-être le plus précieux.

Le sens profond de la créativité

Le sens profond de la créativité c’est qu’elle n’en a pas. Son sens profond c’est elle-même.

Dans la vie, on peut faire le tri entre deux types de choses. Les choses utiles et les choses inutiles.

Les choses utiles ont un but – arriver à une fin autre qu’elles-mêmes.

Les choses inutiles n’ont pas de but. Elles sont une fin en elles-mêmes. La créativité en fait partie.

Tout ce qui existe appartient à une de ces deux catégories – en tout cas dans notre vision humaine des choses, qui est évidemment limitée.

C’est pourquoi il me paraît complètement absurde de considérer la créativité comme outil pour se développer, pour créer des œuvres d’art, pour « gagner » sa vie.

Je trouve ça tellement triste.

La créativité, c’est juste l’essence de ce que nous sommes. Elle ne peut pas être réduite à ça.

Bien sûr, la créativité et le fait de l’exprimer dans notre vie et ses différentes dimensions a en effet les très belles conséquences que nous connaissons. Epanouissement, bonheur, joie, partage et abondance, pour ne citer que les plus connues.

Mais, tous ces attributs sont secondaires selon moi.

La clef du bonheur ? Réaliser l’inutilité de toute notre vie

La clef du bonheur est peut-être de réaliser que chaque chose a le potentiel d’être inutile, c’est-à-dire d’être une fin en elle-même!

Mais attention, ça n’est pas donné à tout le monde !

Pour réussir à faire quelque chose d’inutile en lui-même, on se doit de respecter un des préceptes dispensés par la Bhagavad Gita, ce poême épique indien millénaire.

Dans celui-ci, Krishna, seigneur des dieux (enfin, un truc dans le genre, un mec qui pèse quoi) dit qu’il faut effectuer chacune de nos actions en étant complètement désintéressé du résultat. En consacrant nos actions au divin, pour employer ses propres termes. C’est alors, paradoxalement, que notre action exprime sa pleine puissance.

Bien sûr, il est bien sympa notre Krishna, mais il ne nous précise pas comment faire cela. Comment agir dans la vie de tous les jours, à chaque moment, de manière désintéressée, vraiment complètement ? Comment vivre notre action comme un don effectué dans une joie pure qui ne nourrit plus aucun autre but qu’elle-même ?

Alors là, aucune idée.

Laisse moi te donner un petit exemple concret de comment je vis cela dans ma vie quotidienne à moi.

Un exemple concret personnel

Dans mon cheminement personnel, mes actions n’ont pas toujours été désintéressées, comme tu vas le voir. Elles ne le sont toujours pas d’ailleurs. Et pourtant, tu vas voir comment l’utilité que je leur attribuais m’a mené à la chose que j’attendais le moins.

1. La drague

J’ai découvert avec grande joie le développement personnel quand j’étais au lycée, avec comme vocation première à l’époque de devenir meilleur avec les filles. Comme je le raconte dans un de mes articles sur le blog Cultive l’amour de toi, je suis tombé par hasard sur un livre de séduction lorsque j’avais 15 ans et cela m’a tout de suite interpellé. J’ai voulu en savoir plus.

2. Le développement personnel

C’était comme si un champ de possibilités, un horizon nouveau s’ouvrait à moi. Dans la foulée, j’ai découvert un certain Olivier Roland, et puis un certain David Laroche. Je découvrais une nouvelle vision de la vie. Je découvrais l’état d’esprit: « Je ne sais pas ce qui est possible ou non, alors je vais agir comme si tout est possible. » (on notera dans cette phrase l’usage grammaticalement incorrect et pourtant bien volontaire de l’indicatif à la place de l’imparfait, pour le verbe être)

3. Le développement spirituel

Après quelques années à me gaver des audios et vidéos d’Anthony Robbins, j’ai découvert par hasard une vidéo sur Youtube d’une certaine Nicole Dron. Cette vieille dame racontait qu’elle était morte dans sa jeunesse à l’hôpital pendant 40 secondes, qu’elle avait vu des anges qui lui avaient posé deux questions : « Comment as-tu aimé ? », et « Qu’as tu fait pour les autres ? », et qu’elle était revenue.

J’ai eu connaissance des milliers de témoignages de personnes ayant vécu une mort imminente, et les preuves non réfutables de l’expansion de conscience qu’elles ont vécu, détaillées notamment dans le livre de Raymond Moody. Les personnes vivant une expérience de mort imminente ont pour une bonne part eu le sentiment de revenir à la vie, ou en tout cas d’être dans un état de conscience beaucoup plus clair et beaucoup plus vivant, à l’instant même pourtant où leur électroencéphalographe et leur électrocardiogramme étaient on ne peut plus plats.

J’ai entendu que nous sommes tous un, que je suis le reflet de la création et que la création est mon reflet. J’ai assimilé (bien que cela reste du domaine de la connaissance théorique) qu’il n’y a pas de différence entre l’observateur et l’observé, comme le soupçonne enfin la science du XXème siècle avec l’avènement de la physique quantique. J’ai capté, intellectuellement en tout cas, que je suis le monde autour de moi, et que le « je » dont je parle n’a pourtant rien de limité à Maxime, le mec qui t’écrit en ce moment. (#Advaïta Vedanta)

Ma vocation initiale était de draguer les filles !

Si tu me connais un peu en lisant mon blog, tu dois savoir que ma vocation n’a pas tellement changé depuis ;). Et pourtant, quel élargissement ! Comment aurais-je pu soupçonner cela, alors ?

L’objectif que je m’étais fixé, c’est-à-dire l’utilité que j’attribuais à mon développement personnel, n’a rien eu à voir avec la suite de mon chemin, qui s’est révélé infiniment plus beau que tout ce que j’aurais pu soupçonner. C’était juste en dehors du champ de ma conscience.

La créativité doit ne servir à rien : elle est une fin en elle-même

C’est là peut-être que réside la fusion de l’être et du devenir, les deux façades ambivalentes de notre nature profonde, que les spiritualités, les religions, les sciences et les philosophies ont longtemps cherché à unir.

Réaliser cela est inévitable. C’est un retour à l’essentiel, à la simplicité de l’être.

La créativité a pour BUT de ne servir à rien. La créativité ne peut être définie par aucune action, car c’est un état, indéfinissable, car il contient toutes les définitions.

J’espère que tu as aimé mon article, merci infiniment de l’avoir lu.

Je te serai encore plus infiniment reconnaissant si tu me le commentes et le partages aux personnes que tu aimes (et même à celles que tu n’aimes pas, en passant).

A très bientôt,

Love

Maxime